Bon, ben voilà... Ca faisait déjà un bon mois que j'étais en vadrouille... Je vais enfin pouvoir me poser.

Voici Gasher, une ville bien malfamée, bien dangereuse et bien détraquée: pile comme je les aime.

Débarquant ici après 1 long mois de marche, je pris la première auberge qui me tomba sous le nez. Son nom en disait long: Le bourré du dimanche. Je n'avais plus qu'à espérer ne pas trouver trop de monde, ce serait bête de faire un meurtre inutilement...

J'ouvris donc la porte, et un silence pesant me fit face. Il avait d'ailleurs l'air d'être là depuis un certain temps, car personne ne me prêta la moindre attention.

Je me dirigea vers le bar, déposa deux pièces d'argent sur le promontoire et commença directement à chercher les chambres.

Le gérant passa devant son bar, me bloqua l'accès à ce qui semblait être ce que je cherchais, et me lança:

Gérant: Dis moi, gamin, tu t'attends à ce que je te laisse une chambre pour deux misérables piécettes d'argent? Tu te payerais pas ma tête, là?

Habitué: Ouais! Fout le dehors, cet étranger! Il a rien à faire ici!

Homme soûl: En plus... Hic... Je suis pressssssque sûr que t'es un... hic... Un clodo, clodo...

Saigai: "le visage dur" ...

Gérant: Bon, on va se mettre d'accord maintenant: tu vire ta petite personne d'ici et tu remets jamais les pieds ici. C'est un bar d'adultes, le gringalet...

Saigai: "levant la tête, le visage fermé, puis adressant au gérant un sourire des plus machiavéliques" ...

Je dégaina mon sabre, le mis sous sa gorge, invoqua un cylindre de pierre autour du gérant et moi, puis commença à parler:

Saigai: "toujours son sourire sadique collé à la face" de un: la prochaine fois que tu me force à parler, je te tue après t'avoir torturé. De deux: le gringalet a déjà tué plus d'hommes qu'il n'y en a dans ton bar miteux. De trois: les piécettes, c'est parce que je te fais la charité à ton taudis puant et malsain, pas pour payer ce que tu appelle une chambre, et qui doit ressembler à une véritable porcherie, cochon inclus. Je ne me répèterais pas, et j'en fais mon lieu de villégiature. Je te tuerais si j'ai le moindre problème ici. Clair?

Gérant: "le teint livide, des sueurs de partout" Oui, limpide...

Je rengaina, abaissa mon cylindre, laissant reculer le gérant qui me laissa passer, un ton bien plus aimable accompagnant ses paroles.

Habitué: Non mais c'est une blague?!

Et il se leva.

Un colosse en mouvement, c'était ce qui le définissait le mieux. Il devait mesurer un bon mètre 95, peser dans les 100 kg et faire suffisamment d'entrainement pour casser une table simplement en la frappant du poing.

Un bon gros cador qui aimait se faire respecter.

Or j'étais toujours là...

Habitué: "se plaçant près de moi" Bon, écoute, minus, je vais faire court: toi dehors ou moi fracasser toi.

Saigai: "regardant par-dessus son épaule pour regarder dans les yeux son opposant": ...

D'un seul mouvement, je me retourna, leva la main comme si je lui lançais un uppercut, et un pic de pierre surgit à travers le sol, lui détruisant littéralement les jambes et le bassin.

Il tomba au sol durement, inconscient sous le coup de tant de douleur.

Je me remis dans une position normal, abaissant mon bras, et laissa mon regard lourds de sous-entendus couvrir lentement chacune des 46 victimes potentielles si quelqu'un osait encore intervenir.

Sans la moindre parole, je fit volte-face, laissa le demi-cadavre sur place, et jeta une piécette d'argent supplémentaire au gérant, lui faisant signe de la tête que cette ordure en plein milieu faisait sale, et qu'il serait bon de la sortir.

Après une entrée quelque peu fracassante, je pris donc place dans la meilleure chambre possible qu'il restait, et y trouva mon content.

Je trouvais également de l'eau potable, à mon grand étonnement.

Je posa mes affaires, me rafraîchis du voyage, puis débuta l'installation, lorsqu'on toqua à ma porte.

Pris dans mon emménagement, je modélisa une boule de roche et la balança sur la porte, la détruisant au passage.

Un homme apparût ensuite derrière, et me tendit une lettre cacheté d'un sigle que je connaissais.

Celui de la guilde que je visais: Blood legacy.

Laissant mon sac pour plus tard, je jetais un regard à l'homme qui enjamba la porte fracturée afin de me donner sa lettre. Il s'exprima sur un ton posé et me dit:

Représentant: Voici une lettre qui vous est adressé. Elle prendra effet à la fin de sa lecture, et je vous amènerais ensuite à destination.

Par la suite, il se dressa droit comme un I, et je lût la lettre: rien qui ne me surpris vraiment... Bla bla bla... Accepté à Blood legacy... Espérons que vous soyiez prêt... Patati patata... Voici l'adresse...

Bref, une fois lu, je la roulais en boule, la balançais dans un coin de la chambre, laissait une nouvelle piécette d'argent et suivait le bonhomme de main...

Nous nous dirigeâmes ensuite à travers des ruelles malfamés, des places pleines de détritus ainsi qu'une maison où les enfants s'entassaient les uns sur les autres afin de dormir un peu.

J'arriva enfin devant l'entrée indiquée, et un homme paraissant lumineux m'attendait. Ce fût lui qui prit la parole en premier:

Otani manji: Bien. Je vois que le test a été concluant. Bienvenue à Blood legacy, jeune mage. Tu as déjà suffisamment fait parler de toi pour que la moitié de la ville te haïsse déjà. Je fait d'ailleurs partie de l'autre moitié. Je pense que tu nous sera d'une grande aide.

Et il me tendit la main.

J'étais à présent seul depuis fort longtemps, l'homme de main étant malencontreusement tombé sur un os lorsque je le tua de sang froid alors qu'il tentait lui-même de me tuer.

Et je pris la main tendue.

Il me fit graver le symbole de la guilde dès que je fût arrivé, et je me le fit faire sur le dos de ma main gauche, en bleu nuit: la couleur de l'ombre de la mort.

Ainsi débuta mon aventure en tant que mage noire, et nombre d'aventures suivirent cette petite épopée, mais ce sera pour une autre fois...