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 [Mission E] You shall not pass!

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[Mission E] You shall not pass! Vide
MessageSujet: [Mission E] You shall not pass!   [Mission E] You shall not pass! Icon_minitimeLun 16 Déc - 11:18

De toutes les menaces possibles pour la guilde, celle-ci était la pire. Amnésia avait pour valeur l'anonymat et le respect des autres. Difficile donc de fondre sur la demi-douzaine de personne que j'épiais depuis les fourrés, pour les passer à tabac, comme nous l'aurions fait pour des mages noirs. Non, impossible de s'en prendre physiquement à des civils. Pourtant, ils étaient là, à moins de trois kilomètres de notre quartier général. Je les regardai monter leur camp, dresser les quelques tentes, ramasser du bois pour le feu et comparer leurs notes prises dans la journée. Journée que j'avais passée avec eux, petit fantôme en forme astrale, derrière eux, à les suivre, à les étudier... à déterminer que s'ils n'étaient pas hostiles, ils n'en étaient pas moins dangereux.

J'avais également pu apprendre comment faire un relevé topographique et comment le reporter sur une carte. En général, j'étais toujours contente de développer de nouveaux savoirs, mais là, je devais avouer que non seulement je trouvais ça terriblement fastidieux pour un résultat bien peu fonctionnel, mais en plus, c'était d'un ennui mortel. Franchement, qui a besoin d'une carte d'une forêt se transformant petit à petit en montagne ? Si vous vouliez vous rendre utile, allez donc mettre à jour les plans des coins les plus fréquentés.

Si nous ne faisions rien, dans moins de trois jours, la bicoque plus ou moins branlante, fuyante et grinçante qui représentait « la maison » pour la poignée de mages rebelles que nous étions, allait être découverte, indexée, mesurée, répertoriée, sûrement appelée d'une dénomination grotesque, et affichée à la vue de tous. Dire que nous nous étions dans ce coin peu hospitalier parce que c'était à l'écart de tout, et voilà qu'on venait tout de même nous chercher des poux. La vie a un sérieux sens de l'humour noir.
Il nous fallait agir, et tout en douceur.
Quelque chance, nous n'étions pas des bourrins. Enfin, pas tous. Mais tas de muscle ou pas, nous avions l'avantage d'être tous des mages. Certes, certains sont meilleurs que d'autres, mais l'un dans l'autre, cela nous donnait un avantage certain face à des individus on ne pouvait plus normaux. Oui, il n'y avait aucun magicien, pas même un initié qui avait plongé son museau dans un traité de magie pour débutant. Je m'en étais assurée au cours de deux derniers jours de filature. Donc, avec la magie de notre côté, rien ne nous était impossible.

Maintenant que nous avions une bonne connaissance de la cible – nous ne pouvions dire « ennemi » - nous pouvions dresser nos plans et planifier la stratégie défensive. Déjà, il faudrait couper physiquement tous les accès à la guilde, pour ne laisser la possibilité qu'aux mages de passer. Nous n'étions pas comme Fairy Tail, une guilde ouverte. Nous n'avions pas « porte toujours ouverte ». On n'entre pas comme ça à Amnésia. Il fallait être introduit ou recommandé, et même ainsi... seuls les membres éprouvés se voyaient confier la localisation exacte de la guilde. Peut-être un sort de runes, qui réagirait à une glyphe que seuls les membres connaîtraient ? L'idée était lancée et d'autres bien plus connaisseurs se penchaient déjà sur la question.
Peut-être aussi jeter un sort d'illusion sur la maison en elle-même, pour qu'elle apparût comme un tas de rocher instable ? Ou une vieille ruine complètement décatie ? Encore une fois, c'était une possibilité, mais qui pourrait alimenter en permanence un tel sort ? A moins qu'un système de guetteurs soit mis en place et qu'à la moindre alerte, l'illusion soit jetée... mais cela voudrait dire que le mage soit disponible de tous temps, et qui voudrait rester cloué dans le QG d'Amnésia jusqu'à ce que mort s'en suive ?

Moi, j'étais en charge d'éloigner les gêneurs en attendant. Et je ne savais pas trop comment faire. Ma magie ne se prêtait pas trop à ce genre d'exercice. Quel intérêt de prendre possession du corps du chef de l'expédition, et de déclarer qu'il fallait partir ? Le reste du groupe s'opposerait à cette décision, fondée sur absolument rien de réellement viable. Même si j'avais eu la force d'implanter dans l'esprit du meneur la certitude qu'il leur fallait partir, je retombais nez à nez à cette obligation de convaincre l'ensemble du groupe.
J'aurais eu des pouvoirs de maîtrise de la terre, j'aurais mis en scène un petit tremblement de terre. Mais non, j'avais une magie de type spirituel, et j'allais devoir faire avec.  L'espace d'un instant, je considérai l'option de mettre en scène les âmes que j'avais capturées et stockées dans diverses gemmes, en une sorte de spectacle d'outre-tombe : des lumières clignotantes, des voix dans le vent, des mouvements furtifs... mais non... je ne devais pas penser à court terme. Certes, leur donner la frousse de leur vie les ferait décamper, mais implanterait aussi l'idée que l'endroit était hanté... et tout le monde que certaines personnes ne peuvent résister aux légendes urbaines de fantômes. Sans parler des Seith Mages, comme moi, qui liraient ici la possibilité de capturer une ou plusieurs âmes errantes. Or, attirer un mage dans le coin, c'était bien la dernière chose à faire.

En fin de compte, je ne pouvais compter que sur moi-même.
Je repris donc contenance de mon corps que j'avais laissé allongé à plusieurs minutes de marche de là. J'avais passé la journée à faire des sauts de puce ainsi : forme astrale pour les surveiller, retour en moi dès qu'ils étaient éloignés, et retour à la forme astrale... Il me suffit après mon réveil et la séance d'étirements qui allait avec, de récupérer la « piste » peu discrète que le groupe avait laissé derrière eux – je n'avais aucun talent particulier en traque, si ce n'était les connaissances de base inculquées par ma mère, et je voyais à l’œil nu les marques de son passage !. Puis je fis celle qui cherchait à les trouver. Je me présentai donc venant comme eux du bas de la pente, avec mon manteau, mes bottes, mon sac en bandoulière et surtout, mon épée... Epée que j'avais dégainée et dont la lame capta les reflets du feu de bois quand je rentrai sans me cacher dans le camp des cartographes.
Ma venue provoqua des petits cris surpris et le chef, un gaillard plutôt sportif habitué des longues randonnées, se porta à ma rencontre, armé de son bâton de marche.

- « Bonsoir ? »
- « Bonsoir. Je suis Idriss Khan. Vous êtes ? » fis-je d'un ton froid, presque sévère, qui n'appelait pas vraiment à la contestation.
- « Euh, je suis Gabriel Laveneau et euh... qu'est-ce que.... » Il en bégayait, mon autorité semblant acquise pour le moment.
- « Je peux savoir ce que vous faites ici ? » J'insistai sur le dédain et un zeste de colère dans ma voix, alors que je déployais mon sort d'influence empathique.
- « Je... euh... nous... nous sommes une équipe de cartographes engagée par---- »
- « Vous devez partir. » Oui, je luis coupai la parole. Terriblement grossier. Mais c'était mon rôle – et quelque part, la vraie moi ne s'en souciait pas vraiment.
- « Pardon?? »
- « Je traque des voleurs qui sévissent dans le coin. Avec votre feu, vous faites une belle proie.  »
- « Nous n'avons rien qui puisse intéresser les voleurs. »
- « Eux ne le savent pas, et quand bien même, je ne suis pas sûre que cela les arrête. Ce coin est un vrai nid à serpent. La forêt et la montagne est un endroit idéal pour se planquer, et ils sont nombreux à le faire. Vous avez forcément entendu parler des méfaits de la bande des Rénégats ou des Black Wolf ?»
- « Euh, oui... » Qui n'aurait pas ? Ces mécréants avaient fait suffisamment de dégâts de leur temps pour que leur nom serve encore à faire frissonner les plus vieux et à menacer les petits s'ils ne mangeaient pas leur soupe. « On ne savait pas que c'était dans ce coin qu'ils avaient... enfin... vous voyez... »
- « Vous vous doutez que la ville ne le clame pas sur les toits. C'est mauvais pour le tourisme et tout. Personne en ville vous a dit que vous ne devriez pas aller dans le coin ? »
- « Plus ou moins... J'avais plus eu l'impression d'un dédain pour notre travail. Vous savez, les vieux habitués qui connaissent la montagne comme le coin de leur poche et qui indiquent les chemins à leurs enfants... »
- « Ils ont raison, il n'y a rien à cartographier dans le coin, à part des pierres et autres... De plus, quand on monte, le terrain est instable. »
- « Et comment vous savez tout ça?? »
- « Parce que c'est mon métier et que j'ai été recrutée parce que je suis douée? » Et c'était vrai. Aux yeux de la population civile, Idriss Khan était une joaillière qui voyageait beaucoup, et qui protégeait de temps à autre les caravanes marchandes. Contrairement à ma mère qui était une pro de la chose, je faisais en dilettante, quand ça m'arrangeait. L'épée à ma main n'était pas là pour faire joli ou poser un effet de dissuasion. Je savais parfaitement la manier, et si je ne tenais pas face à un bretteur expérimenté, je pouvais me défendre.

A ce moment, j'appliquai sur Gabriel la toute-puissante de mon sort. Rien ne se produisit. J'avais une magies des plus discrètes, loin des explosions ou des éclats en lumière et tremblements. Cependant, l'universitaire se sentit convaincu par la menace que posait les bandits et par ma prestation en mercenaire. Il acquiesça en déglutissant difficilement.

- « Je... je crois que de toutes les façons, on n'avait plus ou moins fini. Hein, les gars ? Les sentiers de montagne, ce n'est pas notre spécialité... » Une vague de murmure approuva, sans que pourtant quelqu'un eut le courage d'ouvertement déclarer que oui, vite, fuyons. « Par contre, c'est un peu tard pour partir non ? Le temps de défaire le camp et tout... »
- « Bah, c'est votre peau, pas la mienne... » Je haussai les épaules. Le sort de cette bande de civil m'indifférait totalement, d'autant plus que je savais pertinemment qu'il n'y avait pas de bandits. Enfin, plus... comment croyez-vous que Amnésia avait récupérer la bicoque ?
- «Ah, euh... »
- « …. si vous voulez, je peux vous raccompagner sur un bout du chemin... » lâchai-je avec rien de désespoir énervé, alors qu'en fait, je jubilai. C'était exactement ce que je voulais. Je les regardai rassembler les affaires qu'ils n'avaient pas forcément fini de déballer, éteindre consciencieusement leur feu et repartir, la queue entre les jambes, à la queue-leu-leu. Fermant la marche, je jetai un coup d’œil pour m'assurer qu'ils n'avaient rien oublié qui pourraient les faire revenir. Satisfaite, je leur emboîtai le pas et comme promis, je fis un bout de route avec eux.
Quand nous récupérâmes le sentier principal, bien dégagé et indiqué, je les quittai, sous prétexte de reprendre ma traque. Je ne mentais pas vraiment : j'allais passer les prochains jours sur le qui-vif, pour être certaine qu'ils ne reviendraient pas, pris d'un remords soudain ou sous l'impulsion de l'université. Je notai dans le coin de ma tête de faire courir des rumeurs – mais pas trop – sur la présence de dangers naturels ou pas dans le coin. Hors de question de voir les chasseurs de primes débarquer, mais il n'était pas prévu que je passasse encore d'autres nuits à patrouiller les bois...
Pour le moment, la menace était écartée, mais il faudrait réellement que Amnésia mît en place des défenses autrement plus efficaces et durables... Mais ça, c'est une autre histoire...

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