Je marchais lentement dans les rues à la recherche d'argent. Je voulais quelques sous afin de pouvoir me payer à manger ce soir. J'avais déjà accomplis quelques petits jobs qui m'avaient permis à me nourrir, mais hier soir, j'avais claqué tout mon argent d'un seul coup. Je ne savais plus comment... je ne me souvenais plus de rien, mais une chose était sure, je pouvais me souvenir que d'un seul visage. Une jolie jeun femme... blonde... aux yeux bleus qui me chantaient à l'oreille. Qui était-elle ? Pourquoi cette image me revenait donc ? Je ne comprenais pas tellement, mais il semblait que c'était elle, qui m'avait dépouillé. Je m'étais donc fais avoir ainsi, comme un débutant, un moins que rien, quelle honte. Dire que j'avais rejoins une Guilde qui avait pour but d'avoir des Mages intelligents, je m'étais fais dupé comme un bon à rien. Mais d'un côté, je m'en fichais complètement, personne ne le savait et j'allais faire en sorte que personne ne le sache. La Guilde que j'avais rejoins, s'appelait Amnésia, une Guilde indépendante. Nous étions tous réunis pour le même but... celui de détruire les Guildes Noirs dont celles-ci étaient effrayés lorsqu'ils entendaient notre nom. Nous avions un maître très compétent, qui nous faisait énormément confiance d'ailleurs. Nous agissions dans l'ombre, car le conseil magique ne devait pas être avertis de notre création.

Pourquoi donc ? Et bien nous étions pas une Guilde officielle, car nous ne voulions pas être des caniches du Conseil Magique. Nous agissions de notre plein gré, de notre propre volonté, c'est nous qui décidions de nos faits et gestes. Mais parfois, il est vrai que nous ne pouvions pas agir librement, c'était normal après tout... c'était pour notre bien, disait notre Maître. Ce jour-là, je n'avais pas grand chose à faire et je ne faisais que marcher entre les murs étroits des immeubles qui les créaient. Mon sabre était toujours à ma disposition. Un simple katana que je portais avec moi en cas de combat au corps-à-corps. Je l'utilisais contre des ennemis basiques, qui ne possédaient pas de Magie. Je maîtrisais la foudre, une magie élémentaire et qui m'était très utile, en cas de combat. Je n'étais pas bien fort pour le moment, mais ça allait se faire. Mon pouvoir allait certainement grandir, un jour ou l'autre, petit à petit, j'allais rejoindre la puissance de mon Maître de Guilde. Lui qui maîtrisait également une magie élémentaire qui était contraire à la mienne. Je maîtrisais la foudre, il maîtrisait le vent, c'est ce qui faisait que je perdais normalement à coup sûr. Mais ce n'était pas pour autant que j'abandonnais, car peut-être bien que je n'étais pas assez fort pour le vaincre, mais les autres oui.

Je cherchais à devenir le second mage le plus puissant de la Guilde d'Amnésia. Ce n'était pas chose aisée avec tous les adversaires que j'avais à affronter. Il y en avait tellement qui était d'une grande puissance, mais ce n'était pas une excuse, je devais tous les surpasser. Marchant lentement, les yeux rivés vers le ciel, je me demandais si je ne devais pas exécuter une nouvelle mission, tant que j'avais rien à faire. Car si la suite des événements ne se passait pas comme prévu, je devrais certainement quitter les lieux pendant quelques jours et rester sans mission accomplie pendant quelques jours, c'est comme une perte de temps. Je m'approchais donc du panneau, il était six heures du matin actuellement, le soleil venait de se lever. Un garçon matinal, il fallait dire, que je l'étais. Mon regard passait sur toutes les fiches et malheureusement, aucune n'était à mon niveau. Elles étaient bien trop élevées les missions... vraiment pas de chance. Continuant de fixer ce tableau, je me concentrais sur ces affiches lorsqu'une apparaissait soudainement. On venait de l'installer. Une mission de Rang E ! C'était décidé, j'allais la prendre. Arrachant l'affiche de ma main droite, je regardais ce que ça pouvait bien être. À ma grande surprise, c'était une mission de baby-sitting.

Une mission que je n'appréciais pas, mais qui était dans mon devoir de la faire, maintenant que j'avais arraché l'affiche. Bon sang, si seulement j'avais lu avant de la prendre, je ne l'aurai sûrement pas fais. Observant à droite puis à gauche, dans mon entourage, pour voir si il n'y avait pas un Mage qui pouvait l'exécuter à ma place, je constatais qu'il n'y avait personne. Ne montrant aucune expression sur mon visage, pas même que j'étais ennuyé à l'idée de la faire, j'avançais calmement, rangeant le papier dans ma poche droite pour me rendre au point de rendez-vous. Mes pas se faisaient lents. J'avais tout le temps, il n'était que six heures et demi, par là, et je ne voulais pas tellement arriver à l'heure. Puis, je repensais à mon Maître, qui était plutôt exigent sur les tâches tout de même, donc j'accélérais un peu le rythme. Arriver en avance de quelques minutes, c'était pas une mauvaise idée. Au moins, on était sûr d'être à l'heure, et pas en retard. J'entrais du côté des habitations, où toutes personnes qui vivaient ici, étaient présentes. Je voyais un petit couple se promener. Une vieille dame avec le sourire aux lèvres, accompagné de son mari certainement, un vieil homme avec une pipe entre les lèvres. Ils marchaient tous les deux, l'un à côté de l'autre, tranquillement, comme moi, ce matin.

Je passais juste à côté des deux personnages. Ils me faisaient tous les deux un "salut" de la main avant de reprendre leurs routes, ou plutôt, regarder de nouveau la direction qu'ils entreprenaient. Quant à moi, je répondais à leurs saluts, d'un petit sourire et d'une expression de visage aimable avant de reprendre mon petit côté sérieux, un air plutôt froid, comme à mon habitude. La maison était devant moi. Je poussais la porte d'entrée du jardin, pénétrant les lieux, suivant le petit chemin en béton pour m'assurer d'arriver à la bonne porte. Mon index s'appuyait contre la sonnette. Un bruit retentit et un homme vêtu d'un costard cravate en sortait. Des personnes riches apparemment, ça tombait bien, ils allaient sûrement m'offrir une grande récompense, ça voulait dire. Je n'allais donc plus travailler pendant quelques jours. Enfin, bon, rien n'était sûr, donc je préférais garder mon calme et attendre lorsque le moment allait venir d'avoir ma prime. D'un léger penchant de la tête vers le bas, je commençais par un: « Bonjour. » Il souriait, répondant à ma salutation avant de me demander d'entrer dans sa grande maison. Il imaginait que j'étais celui qui allait garder ses deux filles. Je voulais lui répondre, mais il continuait aussitôt son discours avant de finir par une petite fin de phrase, me demandant dans quelle Guilde j'appartenais.

« Oui, je suis bien celui qui va garder vos deux filles, monsieur. Je m'appelle Hei... Heaven Hei. Je ne fais partie d'aucune Guilde. Je ne suis qu'un simple passant, dont la requête m'a été envoyé par une Guilde, en faite. »

Je trouvais les bons mots pour mentir, mais ça ne semblait pas façonner le monsieur en face de moi. Il semblait troubler, comme si il ne pouvait pas me faire confiance jusqu'à ce qu'une fille arrivait à toute vitesse, folle de joie. Elle débarquait d'un seul coup et vu son physique, vu son allure, ça devait certainement être la fille de seize ans, comme mentionné dans la fiche de mission. Elle était toute excité et demandait à son père si ça allait être moi, le baby-sitter. Elle ajoutait que j'étais mignon. Son père, embarrassé, ne pouvait que dire oui à la question de la jeune fille. La femme de maison arrivait aussitôt, elle-aussi. Ils semblaient prêts pour partir et me laissaient les clefs de la maison. Nous nous faisions qu'un simple au revoir avant que je ne ferme la porte de la villa. Je me tournais gentiment pour regarder ce qu'elles faisaient à présent que nous étions tous les trois, lorsqu'elles étaient toutes les deux assisses sur le canapé à regarder un film. Je m'approchais tranquillement avant de prendre une place. Sans faire attention, la plus grande faisait un clin d'oeil rapide à la plus petite qui se levait aussitôt du canapé. Elle arrivait vers moi, me prenant par la main, me demandant de me mettre entre les deux. J'étais ici pour les garder. Je ne devais pas créer de conflit, donc je me déplaçais sagement.

Nous passions notre temps à regarder la télévision. Ils avaient loué un film, d'après ce que me disait la plus petite. Un film très intéressant, parlant d'amour et de toutes autres choses qui y reliaient. Pour ma part, je m'ennuyais en quelque sorte, mais bon, je n'avais pas tellement le choix et puis les relations "sexuelles", ça pouvait être intéressant parfois. J'étais peut-être un garçon distant et plutôt froid, mais j'étais très attiré par les filles. D'ailleurs, c'est en me levant et en allant rapidement aux toilettes, qu'en revenant de mes besoins, je remarquais à quel point la fille de seize ans était charmante. Je réfléchissais pendant un court instant et je me rendais compte qu'elle avait seulement un an de moins que moi. Des idées tordues me tracassaient la tête, mais je préférais ne pas y penser, donc je laissais tout ça immédiatement de côté. J'étais ici en mission après tout, pas en balade à la recherche de jolies minettes, bon sang. Me posant à nouveau à la même place que tout à l'heure, voilà que je m'endormais soudainement, contrairement aux deux filles qui étaient toujours éveillées et possédées par le film d'amour, et de relation sexuelle, parfois. La journée passait lentement et vers la fin de l'après-midi, je me réveillais, accompagné de la jeune fille de seize ans. Nous étions dans une pièce étrange, une chambre de fille, en faite.

Elle commençait à me parler, on discutait ensemble avant que je ne m'en rende compte d'une chose, l'autre n'était pas avec nous. Surpris, je lui disais alors: « Ou est la petite ? » L'expression de mon visage changeait, mais rien de grave, elle me répondait simplement sans trop me faire attendre. « Dans sa chambre, elle joue, ne t'en fais pas. » J'étais soulagé à l'idée de l'entendre et c'est alors qu'elle se posait à côté de moi pour m'embrasser langoureusement. C'était si soudain, que je n'avais pas le temps de réagir à l'action, me laissant berner. Nous nous embrassions tendrement. C'était vraiment une mission de dingue, je ne comprenais pas, tout s'était passé tellement vite. C'est après quelques minutes que nous commencions par établir d'autres actions avant de coucher ensemble... grave erreur que j'avais pu empêcher. La nuit tombait, les actions étaient là, et je ne savais pas quoi faire sous la panique. Ces parents débarquaient, les deux filles étaient présentes, souriantes toutes les deux lorsque le père me remerciait de les avoir garder toute la journée en me demandant si elle n'était pas trop agaçante. Je lui répondais par un simple "non" qui le soulageait avant de me donner une grosse somme d'argent. Je n'y croyais vraiment pas, j'en avais pour toute la semaine. Ma mission était accomplie.